Compte-rendu réalisé par Fabienne Arcoutel-Thoreau,
Collège Argenton/Creuse

La biographie occupe-t-elle une place mineure ou majeure ? Le débat est d’importance car il met en jeu le rôle de l’individu dans l’histoire.

César et Napoléon ont-ils par leur personnalité influencés l’Histoire?

Quelles sont les motivations personnelles pour écrire une biographie ou l’importance accordée à ce genre ?

Pierre Milza s’est mis tardivement à travailler sur la biographie mais s’intéressait depuis longtemps au rôle des hommes dans l’évolution de l’Histoire. N’appartenant pas à l’Ecole des Annales, choix s’orientaient plutôt vers une Histoire sociale, globale. J. B Duroselle, son maître de thèse,qui s’est intéressé au poids des hommes dans les relations internationales, a influencé sa démarche vers la biographie.

Vingt ans après, il choisit d’ étudier le rôle des hommes dans l’histoire. Mais quelle biographie faire? Politique ? Elle doit être aussi totale que possible et non accès sur un seul aspect car toute décision doit être prise en fonction de l’historicité des hommes, de leur vécu. Ainsi la personnalité de l’individu (vie privé) joue un rôle important car chacun de ses choix peut-être liés à son histoire personnelle : exemple : lorsque Léon Blum prend la décision de ne pas aller en Espagne, sa femme est en train de mourir. Cela a-t-il influencé sa décision ?

Ainsi, il est très difficile de séparer le public du privé.

Face la biographie, le premier travail est de se positionner dans l’historiographie. Les archives peuvent être monstrueuses selon les personnages.

Pierre Serna a écrit une biographie en début de carrière pour sa thèse. Son véritable problème a été de problématiser sa biographie pour pouvoir être reconnu par ses pairs. Il a choisi un personnage différent du personnage historique. Il a voulu s’intégrer dans plusieurs champs de l’historiographie à travers son personnage (Antonel, homme de la noblesse provençale qui va devenir un ultra de gauche pendant la Révolution française.)

La biographie est différente en fonction des choix qui sont fait par le biographe. Le personnage est la réception d’une simple réalité, c’est donc un réflecteur. Il faut écrire tout ce que le personnage n’a pas pu méconnaître.

Il est possible d’écrire une biographie qui n’est pas celle d’une personne mais d’une structure de personnes vivant ensemble.

Comme Milza, Pierre Serna pense que le premier travail est de se positionner dans l’historiographie.

Compte-rendu réalisé par Fabienne Arcoutel-Thoreau,
Collège Argenton/Creuse

Voir d'autres CR