RENDEZ-VOUS DE L'HISTOIRE
/ BLOIS Rencontres professionnelles Enseignants-Bibliothécaires L'apprentissage de l'Histoire à travers les romans historiques Jeunesse ATELIER
: Les lieux, les périodes et les grandes figures
Intervenant :
Actualité éditoriale : "Esclave de Rome" (éd. MILAN) |
Compte-rendu réalisé par
Fabienne Arcoutel-Thoreau,
Collège Argenton/Creuse
Les périodes
Les périodes phares sont la Préhistoire, l'Egypte ancienne et la Shoah.
Tout au long des publications, des thèmes disparaissent : la Guerre des Gaules, le Moyen-Âge, la Révolution française et la Résistance.
D'autres apparaissent : Pompéi.
Il y a également des périodes cachées : les Guerres de Religion, la Grande guerre et le Bas Moyen-Âge.
Les lieux
Il existe des espaces favoris pour le roman historique Jeunesse : l'Europe occidentale (et tout particulièrement la Grande-Bretagne et la France), l'Afrique (pour l'exotisme), l'Amérique du Sud (Conquistadors) et l'Amérique du Nord (Indiens).
Mais là encore il y a des parties du monde totalement délaissées : l'Asie et l'Europe orientale.
Les prescripteurs
Les enfants de 9-12 ans : ils plébiscitent la littérature jeunesse historique avec une prédilection pour la Préhistoire, qui renvoie à la question "qu'est-ce que ça veut dire grandir?", et pour l'Egypte ancienne pour son côté fantasmatique (on peut tout y transposer).
L'Ecole : elle fait produire des romans car lorsque leurs thèmes sont liés aux programmes scolaires, l'éditeur est sûr de lui.
La prescription sociale : le consensus social est nécessaire sur certains thèmes tels que le devoir de mémoire et la Shoah, il y a donc là une prescription fondamentale.
La politique éditoriale : les éditeurs font eux-mêmes le choix de publier des romans historiques Jeunesse mais nouent également des accords éditoriaux, notamment pour la publication de nombreux textes anglo-saxons.
Les souvenirs des auteurs : certaines périodes et/ou certains personnages historiques ont disparu de la culture scolaire car ils sont beaucoup moins présents dans les programmes d'enseignement et pourtant la production éditoriale qui les concerne subsiste.
L'exemple le plus parlant est celui du Roi-Soleil : il existe aujourd'hui énormément de romans produits sur cette époque, ce monarque et Versailles, car les auteurs actuels ont eux beaucoup étudié cette période qui les a marqués. Il s'en suit une transmission des souvenirs d'enfance sur deux générations.
Les personnages
Aujourd'hui, les lecteurs attendent du héros qu'il soit quelqu'un comme tout le monde (cf. la télé-réalité) et ne demandent plus de personnages typiques, ni même de vrais personnages. La tendance actuelle étant à plus de réalisme, on ne construit plus un roman de la même manière.
Par exemple, l'adulte (l'auteur) sait qu'on ne rencontrait pas Louis XIV comme ça, au détour d'un couloir de Versailles, et désormais l'enfant (le lecteur) le sait aussi : le héros du roman n'agira donc plus comme tel.
Certains personnages de la littérature classique pour la jeunesse quant à eux disparaissent totalement, comme le Petit Poucet, et dans ce cas, la transmission de culture d'une génération à l'autre ne se fait pas.
Les auteurs
Les auteurs de la littérature pour la jeunesse sont principalement :
* des enseignants,
et parmi eux, plutôt des professeurs de français (en majorité) et d'histoire-géographie
* des femmes
Des exemples de romans historiques Jeunesse
"La guerre des cavernes", Erich BALLINGER (MILAN Poche, coll. Histoire)
Thèmes : Préhistoire, Homo sapiens, Lascaux, techniques et fonctions des peintures rupestres
Récit : un enfant voyant est recueilli par un chaman...
Présentation : nombreuses illustrations et définitions sur la vie au paléolithique
Niveau : 6ème
"Anne Bony, femme pirate", Manfred THEISEN (MILAN Poche, coll. Histoire)
Thèmes : femme, pirates, bateau, violence
Récit : fille d'un planteur en Virginie, elle part avec un pirate qui vendait des esclaves à son père, prend le commandement d'un bateau, devient l'amante d'une autre femme pirate avant d'être capturée par la Marine anglaise...
Niveau : à partir de 9 ans
Compte-rendu réalisé par
Fabienne Arcoutel-Thoreau,
Collège Argenton/Creuse