DE
L’HISTOIRE DE L’EUROPE A UNE CITOYENNETÉ EUROPÉENNE Sous
la présidence de
Rudolf von Thadden
coordinateur pour la coopération franco-allemande (Allemagne ) |
Compte-rendu
réalisé par Geneviève
MALGOIRE (journal
La Durance)
Journal La Durance :
http://ww2.ac-aix-marseille.fr/histgeo/Default.htm
Or
de nos jours les historiens sont devenus critiques, la notion d’interprétation
et la notion de patriotisme n’existent plus et nous ne célébrons plus
notre pays en dévalorisant nos voisins, cela pose donc le problème de
l’enseignement de l’histoire et plus particulièrement de l’histoire
de l’Europe. Face à cette évolution des problèmes se posent auxquels
il faut faire face ! :
-C'est
par la guerre que sont nées les nations et l’histoire des nations se
confond avec l’histoire des conflits entre les nations
-Le deuxième élément du problème est le projet commun aux européens
condamné par les valeurs démocratiques : la conquête du monde
-La construction européenne a établi la paix, ce qui dans l’histoire de
l’Europe est exceptionnel, or cette paix peut démobiliser la volonté
politique et le sens du civisme et cette démobilisation amène le troisième
problème.
Donc
à partir de ces problèmes se pose celui de comment enseigner cette
histoire où comment peut-on transmettre encore des valeurs communes quand
il n’y a plus de conflits qui cimenteraient les valeurs nationales ?
L’affaiblissement heureux des passions nationalistes pose la question de
savoir si on est encore capable d’enseigner notre histoire ?
Madame
Schnapper tente de répondre à ces questions.
L’attachement
à notre nation doit nous aider à comprendre l’attachement des autres, et
cet attachement doit nous conduire à l’enseignement d’une histoire
commune, qui doit reposer sur la connaissance critique des erreurs du passé.
Pour cet enseignement, on doit se donner un projet dans lequel
ressortiraient trois idées :
-surmonter les conflits du passé
-collaborer économiquement
avec les pays les plus proches
-trouver une identité commune par delà les richesses des pays
Jusqu
'à présent l’Europe n’a trouvé qu’une identité économique, la
recherche doit donc s’attacher à trouver une citoyenneté européenne et
un enseignement qui transmettent le sens des valeurs civiques universelles
en même temps que des valeurs civiques propres à chaque pays.
Le
débat dans la salle fut très animé. Les questions les plus controversées
furent celles du rôle des guerres dans la construction européenne et celle
du rapport entre identité européenne et universalité des valeurs.
Jean Pierre Rioux conclue par quelques idées fédératrices. L’histoire de l’Europe doit être comparative, narrative, sans déposséder personne ; il faut tenter de faire apprendre une histoire de valeurs, une histoire des hommes, une histoire des visions des mondes, une histoire de curiosité de l’autre plus qu’une histoire des acquis, en résumé une histoire de rapports avec l’autre.
Geneviève MALGOIRE | écrire à l'auteur |