Atelier pédagogique : Enseigner la monnaie

 Olivier Feiertag , JF Le Borgne , Guy Belzane

 16h 30 17 h 45 vendredi 13 octobre 2006
Salle capitulaire du Conseil général

 

Où trouver TDC ?

À la librairie de l’éducation, 13 rue du Four, 75006 Paris. Métro Mabillon

Dans les librairies des CRDP et CDDP en région

adresses sur 
www.sceren.fr/cndp_reseau/

• Sur la Cyberlibrairie www.sceren.fr

Prix unitaire : 4,40 €

  Textes et documents pour la classe (TDC), dans le cadre d’un partenariat avec les Rendez-vous de l’histoire de Blois, consacre son numéro 921 du 1er octobre 2006 à l’argent. 

  Des articles de fond abordent le sujet sous les angles historique, anthropologique, économique, sociologique, artistique… Plusieurs séquences pédagogiques, dans différentes disciplines, offrent ensuite aux enseignants des pistes pour réinvestir ce savoir en classe.

   La revue Textes et documents pour la classe (TDC) propose tous les quinze jours un dossier thématique à dominante arts, littérature, histoire-géographie, éducation civique ou sciences. Il est composé d’articles abondamment illustrés (dont un poster central), rédigés par des spécialistes, et de séquences pédagogiques fondées sur les programmes du primaire et du secondaire, conçues et réalisées par des enseignants du terrain.

 

  • Sur abonnement

20 numéros par an 65,90 €
Etranger 116 €
abonnement@cndp.fr

 

A ) Quelques sites pour construire avec les élèves, un enseignement de la monnaie fondé sur des études de cas et des exemples .

http://www.ac-reunion.fr/pedagogie/lypayenp/monnaie/monnaie.html
Un TPE qui peut inspirer un travail d’élève

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1029253
LA BNF et ses gigantesques ressources pour trouver des documents authentiques numérisés .

http://www.archivesmonetaires.org/apam/index.html
Le site à consulter pour trouver des archives monétaires et des photographies interactives de pièces de monnaie . Une source pour faire des travaux type IDD ou PPCP ou TPE

http://sceco.univ-poitiers.fr/franc-euro/communications.htm#A2
Une mise au point scientifique comportant de très nombreuses communications en 2001 sur la monnaie ( des documents téléchargeables pour faire cours sur de nombreuse périodes )

http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/dda/finances/dda4_a2.html
Une définition de l’économie d’endettement et de marchés financiers

http://www.cliosoft.fr/01_02/monnaies_index.htm

http://www.cliosoft.fr/01_02/argot_argent.htm
Un site pour travailler avec aisance et humour sur les principales définitions historiques de la monnaie

B) Des ouvrages récents ou non qui permettent d’étudier la monnaie

Histoire de la Monnaie Véronique LECOMTE COLLIN éditions du Trésor 2006
Préface Emmanuel Leroy Ladurie

Initiation au vocabulaire et aux mécanismes économiques contemporains ( XIXe-XXème siècle ) JEAN BOUVIER SEDES avril 1993 5ème édition

Économie monétaire et financière    BREAL

Auteur(s) :
J.-L. Bailly , G. Caire , A. Figliuzzi , V. Lelièvre
Edition 2006 - 384 pages - 18 x 24
Réf. 8706004 - ISBN 2749506115
29 euros

Monnaies et systèmes monétaires BREAL

Auteur(s) :

J. Bourget , A. Figliuzzi , Y. Zénou 2002
Monnaies et politiques monétaires  BREALAuteur :Maurice VOISIN
 Edition 2006 - 128 pages - 12 x 18

 

C ) Quelques sites qui peuvent nous guider .

http://www.euro.gouv.fr/jeunes/europe/2introdu.pdf

Le marché et les échanges d’après Fernand Braudel

« On sait bien qu’il n’y a pas d’économie de marché un peu vive sans monnaie. Celle-ci court. Elle “cascade”, elle circule. Toute la vie économique s’efforce de la capter. Multiplicatrice des échanges,elle est toujours en quantité insuffisante. » (Fernand Braudel, Les Jeux de l’échange)

Le marché

Le marché est d’abord un lieu où s’échangent les biens produits en différents endroits et où se retrouvent producteurs et consommateurs, vendeurs et acheteurs. Le marché s’installe dans les villes et grandit avec elles. Dans un premier temps, les échanges furent limités dans l’espace, mais progressivement le marché a repoussé les frontières des régions et des États. Aujourd’hui, le marché est mondial. Les biens s’échangent d’un point du globe à l’autre.

Les innovations financières : " du changeur au banquier "

Le commerce a besoin de la monnaie pour se développer. Pendant longtemps, le principal moyen de paiement est l’argent liquide, ce qui suppose que le commerçant se déplace avec de grandes quantités d’argent. Au Moyen Âge, alors que circulent beaucoup de monnaies différentes, le changeur acquiert une importance considérable. L’invention de la lettre de change transforme les relations commerciales. Les banquiers sont désormais au coeur de l’activité commerciale.

Le vocabulaire de l’échange

importation : achat de
produits à un autre pays

exportation : vente de
produits à un autre pays

La nécessité de se procurer des produits n’existant pas sur son propre sol explique le développement des échanges. Si la France exporte de nombreux produits alimentaires ou manufacturés (voitures...), elle doit acheter dans d’autres pays de nombreux produits, comme le pétrole par exemple.

Les lieux de l’échange

LA VILLE - LA RÉGION - LE PAYS - L’EUROPE - LE MONDE
LE MAGASIN
- LE MARCHÉ - L’ENTREPRISE -
LA BOURSE

L’internationalisation des échanges se traduit par des relations accrues entre différents lieux et différents acteurs. Ainsi les entreprises françaises travaillent au plan européen et mondial pour vendre leurs produits (voir Converger). L’Union européenne est aujourd’hui la première puissance commerciale mondiale. Le Marché unique européen participe à cette dynamique commerciale.

Les inégalités du commerce international

Les pays les plus pauvres sont aussi les moins industrialisés. Ils dépendent souvent de la vente des matières premières pour pouvoir acheter les biens dont ils ont besoin. La fluctuation du prix des matières premières constitue un frein à leur développement. 

Les invasions et les conquêtes

L'Europe était ouverte aux invasions venues d'Asie. Des Celtes aux Mongols s'opérèrent de grands brassages de population qui eurent une influence considérable sur la formation des cultures européennes. La pression démographique interne – le besoin d’espace pour une population sans cesse croissante – explique aussi des mouvements internes à l’Europe. Les Grecs, les Romains, les Vikings allèrent chercher hors de leurs frontières les débouchés commerciaux et l’espace qui leur faisaient défaut. À partir du XIVe siècle, le théâtre de la colonisation s’est déplacé au-delà des mers. La Grande-Bretagne, la France, l’Espagne et le Portugal furent les principaux acteurs de la conquête de nouveaux espaces.

Les migrations

Les migrations sont indissociables des transformations en profondeur des structures démographiques, économiques ou sociales. Au sein de chaque pays, l’exode rural et la croissance urbaine modèlent l’espace, transforment l’économie avec une baisse du nombre des agriculteurs au profit de l’industrie et des services. L’impact sur les paysages, les enjeux en termes de protection de l’environnement, les conséquences sur l’emploi et l’aménagement du territoire sont autant de préoccupations actuelles dans tous les pays de l’Union européenne.

L’Europe est une terre d’immigration. Les conséquences démographiques de la Première Guerre mondiale se traduisent ainsi en France par des besoins de main-d’oeuvre qui justifient l’appel à des travailleurs étrangers, besoins renforcés après la Seconde Guerre mondiale par les nécessités de la reconstruction économique. Les mouvements de colonisation ont également marqué l’histoire des migrations européennes.

Le tourisme

Le tourisme provoque d’autres flux migratoires. La France, l’Espagne ou l’Italie figurent parmi les principales destinations touristiques. L’emploi de centaines de milliers de personnes dépend du tourisme. L’échange de devises rend possible le tourisme international. L’unification monétaire entre 11 pays d’Europe renforcera sans doute cette activité en France, rendant plus aigu encore le besoin de préservation des sites naturels.

Un site qui sait aussi manier l’humour .

www.cliosoft.fr

 

Cliosoft, l'Histoire en ligne


Histoire(s) de la monnaie

[ index de ce dossier ]

Argot et argent

Symbole et fondement de la puissance, l’argent occupe une place majeure dans les expressions populaires et inspire tout un vocabulaire argotique dont les origines sont diverses et parfois discutées.

Une grande partie se réfère d’abord aux usages mêmes de la monnaie. Les " balles " ou les " sacs " (devenus " keus " en verlan) renvoient à la manière de compter, de peser ou de transporter l’argent. " Avoir des ronds " se réfère à la forme des pièces. Les " briques " rappellent de manière imagée la forme de la liasse de billets. C’est l’utilisation du métal argenté dans la composition de la première pièce de 5 francs frappée en 1796 qui inspire l’expression courante de l’argent. Enfin, le " blé " rappelle le troc et la valeur en grains de blé dans l’Egypte ancienne.

La cuisine et la nourriture en général inspirent de nombreuses expressions : " le foin dans le râtelier " (désigne familièrement l’argent dans le ménage), " la galette " (de " mangeur de galette ", synonyme au XIXe siècle de fonctionnaire vénal), " mettre du beurre dans les épinards ", " les patates ", le " fric " (de fricot, synonyme de nourriture, " fricasser ", s’empiffrer et par extension, dépenser), " l’oseille ".

Certains mots argotiques assurent également aux jargons professionnels dont ils sont issus une certaine universalité comme " le jonc " qui désigne pour les orfèvres des bagues en or dépourvues de chaton, ou le " cash " (mot d’origine anglaise apparu dans le milieu de la banque en 1916 et signifiant " paiement au comptant ").

Le commerce et les échanges permettent la diffusion de tout un vocabulaire dont l’origine provient des dialectes régionaux ou étrangers : le " pognon " (du provençal " pougnon ", petit gâteau ou petit pain), le " pèze " (a pour origine le mot pezza, signifiant poids en Italie et donne en Espagne le mot peseta), " avoir du flouze " (introduit par les armées coloniales au Maroc, du mot fulus, monnaie issue du fals islamique), " picaillons " (anciennes petites monnaies en cuivre dans le dialecte savoyard dont le nom est dérivé du verbe " piquar " qui signifie sonner), " pouvoir faire le piquet " (d’origine bordelaise, ne pas avoir d’argent), le " grisbi " (vient de l’argot anglais, crispy, argent).

La culture orale inspirée des mythes et des légendes véhicule des figures devenues populaires : " riche comme Crésus " (Roi de Lydie au VIe siècle av. J.C. qui disposait de richesses fabuleuses grâce à l’exploitation des sables aurifères du fleuve, Pactole), le " roi des thunes " (au XVIIe siècle, désigne le Bey de Tunis qualifié aussi de roi des gueux car ses pirates semaient la terreur en Méditerranée).

Entaché pour la tradition chrétienne du péché de la concupiscence et de l’avarice, l’argent est associé à des qualificatifs péjoratifs : " sale ", " dépourvu d’odeur ", " mal acquis ", il " brûle ". Et si, selon l’adage commun, il ne fait pas le bonheur, l’argent cristallise toutes les passions comme en témoignent les verbes auxquels il reste attaché : le palper, le toucher, le manger et le jeter par les fenêtres. Les expressions liées plus directement à l’euro restent encore à inventer…

M-A Desplaces

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Le site de la BNF et une histoire de la monnaie

BnF, le franc, histoire d'une monnaie_fichiers\sous_hist.htm

 

Quelques images du site des archives monétaires .org qui offre de grosses possibilités de travail avec les élèves .


 

La première page du site de Poitiers

D) Trois documents à utiliser durant notre atelier :

1 - INFLATION ALLEMANDE ET DEFIANCE DEMOCRATIQUE
Photographie de 1923.

 

2 - Un texte d’Emile Moreau, gouverneur de la Banque de France en 1920

Les relations monétaires internationales
vues par le Gouverneur de la Banque de France dans les années 1920

29 juillet 1926

"Je rencontre pour la première fois M. Montagu Norman [...] Il est d'un abord très sympathique. Il semble sorti d'une toile de Van Dyck : figure allongée, barbe en pointe, grand chapeau, il a l'allure d'un compagnon des Stuarts. On dit qu'il coule du sang israélite dans ses veines. Je n'en sais rien, mais M. Norman paraît, peut-être à cause de cela, plein de mépris pour les Juifs dont il parle en fort mauvais terme. Il n'aime pas les Français. Il me dit littéralement : "Je veux bien aider la Banque de France. Mais je hais votre Gouvernement et votre Trésorerie. Pour eux, je ne ferai rien." Par contre, il semble éprouver la plus vive sympathie pour les Allemands. Il est très lié avec le docteur Schacht qu'il voit souvent et avec lequel il dresse des plans secrets ; ce penchant est d'ailleurs conforme au sentiment général de la Cité. Mais M. Norman est surtout profondément anglais et c'est fort honorable pour lui. Il est impérialiste, voulant pour son pays qu'il aime passionnément la domination du monde. Toutes ses combinaisons monétaires ont pour but de faire du sterling l'instrument d'échange universel. Il adore la Banque d'Angleterre. Il me dit : "La Banque d'Angleterre est mon unique maîtresse. Je ne pense qu'à elle et je lui ai voué ma vie." [...] Mais il n'est pas un ami pour nous Français. [...] Il me répète à plusieurs reprises qu'il me fait une visite privée et qu'il ne veut m'entretenir que de la situation générale de l'Europe. Nous parlons longuement des problèmes financiers et économiques à l'ordre du jour en France, en Angleterre, en Belgique et en Italie, au sujet de laquelle il ne dissimule pas son pessimisme. C'est M. Rist qui nous sert d'interprète. [...] M. Norman nous quitte pour aller retrouver Quesnay qu'il connaît depuis longtemps et qu'il aime beaucoup"

Émile Moreau, Souvenirs d’un gouverneur de la Banque de France, Paris, 
Éditions Marie-Thérèse Genin, 1954, p. 49.

 

3 - UN SCHEMA DE L’ECONOMIE DU CIRCUIT ( économie d’endettement et économie de marchés financiers )

Bon travail .