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Michelle PERROT
Présidente du comité scientifique du Festival

"Les problèmes de l'environnement nous assaillent. Vache folle, poulet à la dioxine, fièvre aphteuse et ses apocalyptiques bûchers, plantes transgéniques aux effets incertains menacent notre alimentation et insinuent le doute au cœur d'une abondance que nous nous faisons gloire d'avoir conquise. Nous avions vaincu la faim, du moins dans les sociétés occidentales : nous voilà confrontés à la « malbouffe », sans certitude du lendemain. Le régime climatique change : où sont les étés brûlants et les neiges d'antan ? Les courbes de température oscillent autour de moyennes insipides. Des tempêtes d'allure cycloniques mettent à mal des forêts séculaires, bouleversent des paysages patrimoniaux.
Des pluies incessantes gonflent les rivières, provoquant des inondations exceptionnelles qui font ressembler certaines régions de la Bretagne ou de la Saône au Bangladesh.
Il y a bien de quoi s'interroger. Les journaux s'y emploient chaque jour. Les caprices de l'environnement, devenus événements, font souvent la « une ».
Bien entendu, mis à part les constats que les observations géologiques et les statistiques météorologiques permettent d'étendre bien au - delà de quelques générations, les explications ne sont pas simples. Hypothèses et avis divergent, y compris parmi les scientifiques. « L'effet de serre » ne serait pas le seul, voire même pas le principal responsable de la dégradation climatique. Pour certains, et non des moindres, l'énergie solaire et ses variations seraient beaucoup plus importantes encore. Il y aurait une autonomie de la physique planétaire et de celle du globe, une histoire propre de l"univers, relativement indifférente à l"action des hommes, en définitive elle-même étroitement limité par les conditions matérielles."
Michelle PERROT